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Quelques liens poétiques

 

Claude ALBAREDE

Claude ALBAREDE vient de publier (mai 2011) Un chaos impraticable à « L’herbe qui tremble ». Il y est accompagné par les peintures d’Alain Dulac. Le titre d’emblée annonce que le poète est passé de promenades dans la nature à des sentiers plus existentiels. D’ailleurs, la frontière entre le monde et son image est si mince …

Où tu ne peux parvenir faut-il qu’un sentier existe ?…. En fait c’est ça la marche ardente, la recherche du mot qui brûle, mais n’est jamais là au bout de la piste. Même si au bout de la piste on a l’impression qu’il s’écrit maintenant dans sa propre lumière. Dans le mystère même de cette lumière qui nous épaule, alors que nous ne voyons pas ce qu’elle éclaire.

 

Max ALHAU

La beauté de son écriture transcende un quotidien épuré, juste équilibre entre le réel et le ressenti, justes mots qui transmettent l’évidence du temps qui passe avec un art inégalé.

Du bleu dans la mémoire, superbement enrichi par les encres d’Hélène Baumel est paru en septembre 2010 aux éditions Voix d’encre.

 

Tu avances sans erreur ni compromis

jusqu’à ce que ton souffle s’amenuise

et que le jour trahisse la lumière.

 

Tu avances jusqu’à connaître le vertige

après lequel tu peux te perdre

dans les taillis et dans les sables.

Il te suffit de franchir une frontière

pour mieux comprendre ce qui commence

quand le temps se détourne de tout destin

et l’assure d’une absence parfaite.

In Du bleu dans la mémoire.

 

Marc ALYN

Sa poésie est si riche, que je n’ose en parler en quelques mots. Un ouvrage paru en 2012 aux Editions des Vanneaux en fait un portrait somptueux – sous la plume d’ André UGHETTO -. Celui-ci évoque ce qui pourrait n’être qu’une anecdote mais qui révèle la définition du poète : enfant contraint d’aller se coucher, Marc ALYN aurait dit « c’est bon, mais je vous avertis : je dormirai les yeux ouverts ! ».

Et Marc ALYN écrit ainsi les yeux ouverts, sur la vie, sur la femme aimée, sur tout ce qui relie l’homme au monde, comme un prophète inspiré :

« Il conjuguait sa vie à l’imparfait de l’invisible, au subjectif présent, à l’infini – auquel nul n’est tenu. Des messages cryptés lui parvenaient depuis les confins du sommeil, calcinés, ahuris, enchevêtrés à d’obscènes graffiti. Le fantôme de Dieu hantait l’arrière pays, offrant des morts aux fleurs, sous l’aspect d’un héron blanc occupé à aiguiser sur l’onde son image. Et soudain, le poème, becqueté à cœur, frétillait hors du courant, étincelant de toutes ses écailles dérobées à la lumière ».

 

Extrait de Le Tireur isolé – 2010 (Ed. Phi / Ecrits des forges).

 

Jeanine BAUDE

J’ai rencontré Jeanine alors qu’elle venait de publier Ouessanes (Sud – 1989). Et d’emblée j’ai aimé sa parole qui résonnait bien au-delà des apparences. Etre poète ne l’empêche pas d’être aussi au service des autres poètes comme le prouve sa présence dans de nombreuses associations. Bien des années après, bien des livres après, Juste une pierre noire paru en 2010 aux Editions Bruno Doucey confirme la densité de son écriture. Elle est malheureusement décédée prématurément le 27 décembre 2021, alors qu’elle venait de publier Les Roses bleues de Ravensbrück à La Rumeur libre.

.

 

Le poème est cette langue dure

Qui tressaille entre les herbes

Extrait de Ouessanes

 

prendre congé du noir de l’épaisseur ne retenir que

l’échancrure le pli des robes sur les mousses l’auvent

du ciel devisant avec la mer son cortège d’amoureuses

défiant le fleuve … 

Extrait de Juste une pierre noire

 

Jean-Louis BERNARD

Calligraphie de l’Ombre (qui a reçu le prix ALIENOR 2011) – accompagnée par les dessins de Jean Gilles Badaire – 2010, Editions Jacques Brémond (excellent éditeur qui ne fait que du beau travail) – qui commence ainsi :

 

Voici un poème errant

parole blanchie

par d’improbables périples

 

mots convoyeurs de l’infondé

leur trouée dans l’entre mondes

 

poème enraciné

dans son vacillement

syllabes cassées d’abîmes

conviant les songes

au banquet de l’absence …

 

Claudine BOHI,

Poète de la douleur dans plusieurs de ses livres . Douleur d’être seule, dans un monde qui ne lui ressemble pas, hors de ce qu’elle voudrait être. Elle obtenu le Prix ALIENOR 2010 pour son livre : Même pas publié par un éditeur qui m’a souvent fait découvrir des œuvres de qualité : Le Bruit des autres

 

même pas crier

 

vers qui entendre ?

 

la gorge est renversée

le sac des mots est tombé

il a éclaté

 

toute perdue vers toi

où ce n’est pas

 

Serge BRINDEAU

Est connu comme l’auteur d’un important ouvrage : La poésie contemporaine de langue française depuis 1945 (publié à Saint-Germain des Près en 1973). Malgré il l’est aussi grâce à sa poésie. Animateur d’ateliers de poésie, d’une émission sur les ondes privées, il a été le Président du cercle ALIENOR jusqu’à sa mort en 1997.

Extrait d’un poème qui était resté inédit et que j’ai publié dans le n° 2 de Concerto pour marées et silence, revue, en 2009 – poème dans lequel il invoque la mémoire de ses amis poètes disparus – :

 

Ils parlent des jours confus et des nuits claires. Ils veulent dire ne disant pas ou ne rien dire quand ils parlent

Ils saluent les prisons, la rue qui s’ouvre, l’océan

 

Ils vont sous les figuiers. Ils connaissent entre eux les clefs de leurs remords, le pays des otages, les migrations du sens, la constance du vent.

 

Entre eux ils délibèrent. Ils sont témoins d’un ordre, d’une mission de fruits cueillis, d’un réel augmenté. Ils refusent la prose hors des limites raisonnables. Ils sont les plus lucides. Ils disent nuit pour paysage, oubli pour équinoxe, justice pour dahlia, égalité pour orchidée.

 

Ils ont depuis longtemps des simulacres dans la voix.

 

Guy CHATY

L’humour dans la poésie, ce n’est pas facile, mais Guy Chaty est facétieux. J’aime particulièrement ses écrits noirs. Il met en scène et joue des montages de ses textes. Il a publié en octobre 2010 aux Editions de l’Atlantique : Mes Navires, anthologie de poème courts, et si vous voulez en savoir plus, rendez-vous sur son site : http://guychaty.free.fr/

Le virus Covid aura, hélas, eu raison de lui le 7 avril 2020

 

Derrière les miroirs où

nous nous contemplions

avec suffisance,

des êtres lumineux

les poings fermés par la rage

raclaient le tain et

brisaient nos images

nous obligeant

à les voir

exister.

 

In Mes Navires

 

Gérard CLERY

Il est entré en poésie avec éclat, par sa participation à la revue Action poétique .Il publie peu, écrit pourtant, et se consacre à faire connaître la poésie des autres, soit par des présentations de poètes, soit par des spectacles au sein de la troupe Les Souffleurs de vers qui porte la parole poétique à travers la Bretagne.

 

Ils sont deux sur la tour de vigie

tombée hier en désuétude

leurs yeux tournés vers l’essaim nocturne qui butine la mer

 

Un jour quelqu’un se souviendra

qu’ils allumaient leur cigarette

aux étoiles.

 

In le n° 4 de Concerto pour marées et silence, revue.

 

 

Danièle CORRE

Je l’avais rencontrée il y a longtemps, elle n’était « que » poète, et je ne l’avais pas oubliée. J’ai un faible pour son livre Voix venues de la terre (encore une réussite de l’éditeur Jacques Brémond !). Elle exercice maintenant aussi ses talents en gravure.

 

Le paysage

comme un cadeau

 

qui court le long des voies

avec ses colliers de vignes, ses perles de lavande, ses cyprès

derniers signaux du sud au train que le nord emporte

dans ses fumées, ses regrets, ses refus.

 

Déjà s’éloignent les voix chantantes,

L’horizon tousse, la parole s’emmitoufle.

Il faudra suspendre des lanternes aux portes

 

Extrait de Routes que rien n’efface –

n° 4 de Concerto pour marées et silence, revue

 

Mireille FARGIER-CARUSO

Il faut avoir lu Un peu de jour aux lèvres, paru en 2010 (Edition Paupières de terre) pour comprendre que non, tout n’a pas déjà été écrit et qu’on peut encore trouver des livres qui tout à la fois bouleversent, étonnent, renouvellent l’idée que l’on a de l’écriture et du poème – mais le miracle fait aussi que c’était déjà le cas avec les précédents livres de Mireille Fargier-Caruso.

 

Parfois nos gestes saignent d’un accord oublié

au fond de nous ça court ça cogne cœur en déroute souffle durci

des oiseaux se jettent contre un mur

 

dans nos têtes la marge jamais éteinte un coin d’inachevé

de paradis perdu et pourtant jamais eu un voyage espéré

absolu qui ressemble à cette vibration de lumière qui porte loin si loin

 

qui traverse le corps malgré le poids du monde

fulgurance aux poignets chassant l’insignifiant

se prolongeant bien après haute rumeur de joie

l’extrême point du désir (…)

 

Roger GONNET :

Peintre et poète. Son œuvre, de livres en couleurs, tisse sans cesse des liens, parcourt les différents plans qui bâtissent l’existence et la sous-tendent : la lumière, la mémoire.

 

Extrait de : La Traversée aveugle, publié aux Editions du petit pavé en 2010 :

 

 

Hors la neige, la lumière

 

Ce qui jaillit de l’ombre est une braise allumée 

Un palimpseste déchiré, les traces d’un feu éteint

Ne cherche rien

La douleur ferait bouger la nuit

A l’intérieur des pierres,

Sous ta peau même.

 

 

Brigitte GYR

Elle est l’une des ces poètes qui m’ont fait changer d’avis (dans le bon sens) sur la poésie écrite par des femmes – mais je reparlerai de cela – ! Son ami, Hervé BORREL est peintre : vous pouvez découvrir l’une de ses œuvres dans le n° 3 de ma revue (2010)

 

parfois

au creux du noir

une miette de vie

rescapée de la pluie

drue et dure

fouille          à l’os

                   le souvenir

 

le végétal gagne en nous

                   sur le liquide

à la surface

                   un nénuphar

 

in La Forteresse de cendre (Le dé bleu – 2006) 

 

Monique LABIDOIRE

La poésie de Monique LABIDOIRE, comme sa prose, bruissent d’une mémoire qui ne veut pas s’effacer (Mémoire de la barbarie, est le titre d’une suite de poèmes dédiée à son père disparu dans les camps), qui veut témoigner, sans que l’émotion vienne empiéter sur la vérité, sans plus d’ombre qu’il n’en faut : le monde tel qu’il est suffit à nous convaincre de la justesse de ses mots :

 

Aujourd’hui c’est toi qui dictes le poème. Du plus loin des heures closes, ton regard, le mien, unissent leur catapulte de brillance pour percer la nuit et le brouillard et nos forces brisent le silence blanc de l’oubli.

 

A la fuite du silence pas de répit. Les mots du poème soutirent à la genèse son fruit le plus âcre, son encre affaiblie de grumeaux.

 

In Mémoire du Danube – Ed. La Bartavelle – 1999

dont certains textes sont repris dans

Mémoire d’absence qui vient de paraître aux Editions Editinter.

 

André LAGRANGE 

Poète qui a ramené de ses nombreux voyages un tel imaginaire que pendant longtemps je me suis demandée si, au contraire, ces voyages n’étaient pas imaginaires. De même, s’il nie que le poème puisse naître de l’émotion, ses livres nombreux, très structurés, emportent pourtant le lecteur au-delà des frontières du réel. Mort le 29 janvier 2012, ses amis étaient auprès de lui pour son incinération le 3 février, au Père Lachaise, donc tout près de la tombe d’Apollinaire qu’il chérissait.

 

L’arbre mort comme une absence

qui se prolonge               au loin

Ignorant la découpe.

 

Il a connu les vents d’automne

L’orage, le printemps impératif

Dès la première floraison –

La nécessité de la démesure

dans les grands feux du soir

L’ordonnancement du village

très loin vers le nord :

 

Tel un signal                   un sursaut d’agonie.

 

In Le Jour venu, à paraître en 2012.

 

Chris et Jean-Paul MESTAS

Elle est peintre, il était poète. Il avait créé Arts et Jalons, et dans la revue Jalons a fait connaître au monde entier, des poètes du monde entier ! Mais il était aussi essayiste, conférencier. Auteur de plus de 80 livres, il est traduit dans 21 langues. Près du silence est paru en décembre 2010 en édition bilingue (franco-allemande), grâce au talent de Rüdiger Fischer qui dirigeait les Editions En Forêt / Verlag Im Wald (dessin de couverture de Chris Mestas).

 

C’est dit,

         nous reviendrons

sur une île où les papillons

prennent eux-mêmes la parole

à l’heure des grandes marées

redevenues soudain

aussi joviales que les charmes

aux cimaises de l’exception…

 

In Près du silence. 

 

José MILLAS-MARTIN

Grâce à José que j’ai rencontré en 1978, j’ai pu pénétrer un monde que je ne quitterai plus parce que les poètes qu’il m’a fait connaître sont devenus des amis : André Malartre, Jean Dubacq, Serge Brindeau.

 

José est mort ce 3 décembre 2011. Sa chaleur humaine tempérait ses écrits lucides mettant en scène la tragédie de l’existence sous des allures de farce. Philippe Biget – par le moyen de ses éditions Fond d’encre – a publié début 2011 une anthologie d’œuvres de José Millas-Martin sous le titre : A mots rompus.

 

La vanité de notre écriture

nous fait découvrir

le mot où habite l’oubli.

 

 In Du jour au lendemain (et repris dans l’anthologie)

 

 

Bernard MONTINI

Poète et comédien. Comme Claudine Bohi, il publie au « Bruit des autres ». Son livre Corps et âmes (paru début 2010) met en scène des êtres sans nom : « ils » qui vivent leur humanité sans le savoir, pris dans le piège vorace de la vie qui les pousse de l’avant, toujours en déséquilibre, « orphelins des lumières ».

Ils ont déployé tant d’énergie

Dans l’apprentissage du vol

Que pas un n’a mémoire de sa chute

Ils sont la réminiscence errante des belvédères

Ils travaillent dans l’irréparable.

 

Michel PASSELERGUE

Dans le comité de la revue Phréatique, je me sentais en connivence avec la poésie de Michel PASSELERGUE, maître de l’obscur, voire du clair-obscur, de ses images fulgurantes qui font qu’on ne sait jamais si on est du côté des vivants, du côté du rêve, ou du côté de la mort.

 

Il a publié en mars 2011 Ombres portées, ombres errantes (Editions du Petit Pavé, dont voici un extrait :

 

Trop de pierres à questionner du côté des racines. A rebours, le sang, et nos chemins sectionnés à flanc d’orage. Nous éloignons la blessure avec l’éclair, buvons la mémoire d’une dernière forêt dévastée, proie avec nous d’une folie oblique – ta forêt, hors son sommeil.

 

Nohad SALAMEH
La poésie de Nohad paraît, à la lecture, d’une telle évidence qu’on imagine mal le travail du poète. Elle crée un monde bien à elle qui bien sûr évoque son pays d’origine, le Liban, mais aussi ses jardins secrets, ses blessures, le chemin qu’elle construit livre après livre et qui fomente des paysages sacrés.

En 2012, Le Castor astral a publié un choix de ses poèmes (1980 à 2012) intitulé « D’autres annonciations », livre à lire et à relire, source de bonheur, parce que les images fondent sous la langue, éblouissent par leur justesse, donne à entendre « la splendeur inachevée du monde ».

J’ébauche sous mon front des yeux invisibles.

Quelqu’un me vit en grand secret

Quelqu’un me pense – est-ce la mort ?

Semblable à la fleur

Je me nourris d’abeilles.

 

Jeanine SALESSE

Poète qui redonne à l’humain son sens et sa vérité, parce qu’en constant lien avec la nature à laquelle il appartient. Poète du sensible qui montre en douceur et sans concession les êtres face à leur destin. Jacques Brémond – encore lui – a publié en 2010 En ce mai lointain, où Jeanine Salesse évoque la mémoire de Jean Berthet dont les œuvres accompagnent son écriture.

 

Les arbres, infirmiers ténébreux nous confient à la brume.

 

Ne pas se noyer dans l’encre : atteindre ce bout de lumière qui crépite.

 

Pérégrins du deuil.

Et pour longtemps les pas qui pleurent.

 

In En ce mai lointain.