Rencontre du 8 octobre à 20 h

3 octobre 2024 | |

Rendez-vous au Café de la Mairie, Place Saint-Sulpice où Francis Merino, dans le cadre des Mardis littéraires de Jean-Lou m’invite pour la présentation de mon livre (poésie) “Après la fin du monde, nuages / Requiem” paru aux Editions Henry. L

a soirée sera partagée avec la revue VOIX animée par Mireille Florian Diaz et François Minod.


Parution prochaine de l’un de mes romans

31 août 2024 |

Je suis heureuse de vous annoncer que mon roman

“L’Ange des séparations”

sera prochainement publié par les éditions Unicité.

 

Argument de ce roman : 

« Les romans parlent tous d’amour et de mort » déclare la sœur du personnage central. L’Ange des séparations n’échappe pas à cette règle, qui met en scène un homme solitaire en proie à la quête de plus en plus irrésistible d’une femme qu’il a aimée, et cela, dans un monde menacé par une guerre perpétuelle, si bien que son destin en vient à prendre une dimension universelle. La seule issue étant peut-être celle de l’art représenté par la sœur, peintre, et qui doit faire face à des démons qui la conduiront à sa perte. La recherche obstinée de son amour perdu lui fera découvrir qu’il s’est trompé, tant sur l’objet de sa quête que sur l’espoir d’une humanité apaisée.


Héritage : texte paru en 2020 dans la revue Apulée n° 5 – numéro consacré aux Droits humains

6 juillet 2024 |

Héritage

par Colette Klein

 

Ma mère m’avait prévenue : ça va recommencer.

J’avais vingt-cinq ans ou un peu plus. Je venais apprendre, par hasard, que ses morts étaient partis en fumée, là-bas, dans un camp de concentration, et cela, parce qu’ils étaient juifs. Enfant, on m’avait expliqué que, non, le patronyme de mon père n’était pas juif. Elle avait précisé que je ne devais pas en parler, parce que cela allait recommencer !

Comme si ce silence n’allait pas peser sur moi, s’ajouter au non-dit.

Des années plus tard, j’aurais enfin compris que je devais à ce silence, à ce non-dit, d’avoir vécu pendant des décennies avec l’obsession quotidienne du suicide, avec le refus d’avoir une descendance. Cette chose-là avait amputé ma vie, l’avait d’avance condamnée. J’étais, comme je l’ai déjà écrit : morte avant d’être née, et tenue au secret.

Pourtant, je ne la croyais pas. Je savais que les massacres n’avaient jamais cessé dans le monde, que le mal prenait des formes les plus diverses, mais je pensais que la shoah ne pourrait pas revenir, que la mémoire collective retiendrait pour des siècles les pogroms, les ghettos, les chambres à gaz, l’extermination systématique. Je pensais que cette mémoire-là nous protégeait. Plus personne ne pourrait agir, ou même voter, en connaissance de cause.

L’interdiction fut si lourde, que je n’en ai effectivement parlé qu’après sa mort.

Je suis retournée sur les lieux de mon enfance, rue Saint-Antoine, près de Saint-Paul, là où la ville a été la plus martyrisée, là où s’est installé le Mémorial de la Shoah. J’y suis chez moi. Dans la longue liste des morts en déportation gravés sur le mur du mémorial, j’ai découvert le nom d’une petite fille, le même que celui de ma sœur, née la même année, morte bien avant. Destins parallèles qui ne se rejoindront jamais. Deux petites filles qui peut-être se sont croisées un jour, sans se reconnaître, sans avoir conscience d’être chacune le double de l’autre. L’une morte parce que portant l’étoile jaune, l’autre née d’une mère qui, sous l’angoisse, cachait ses origines.

Ma mère avait raison : cette chose a recommencé. Les insultes, les inscriptions antisémites, les cimetières saccagés, profanés, l’appel à la haine, et même les meurtres.

Mon engagement au Pen Club français m’encourage à résister, tout à la fois me rassure et m’effraye. Car si j’y suis en communion avec tous ceux qui aspirent à dénoncer l’ignominie – qui va bien au-delà de l’antisémitisme, qui gangrène la plupart des États par la misère ou des actes de violence, de torture physique ou morale, des actes qui nient aux hommes leur droit à l’humanité, je suis également alertée par les listes monstrueuses d’écrivains emprisonnés ou massacrés pour le seul tort d’avoir aimé la liberté, pour s’être seulement exprimé !

Comment vivre dans un monde qui se fissure de pays en pays, qui s’épuise sous le fouet des dictatures ?

Au moins, je n’aurai pas donné naissance à des enfants menacés de mort. Je mourrai délivrée de l’angoisse.

Ma mère avait raison : ça recommence. Jusqu’où cela ira-t-il ?


Concerto pour marées et silence, revue

7 juin 2024 | | |

Le numéro 17 est paru avec au sommaire, des participations de :

 

Claude ALBARÈDE, Béatrice ALBERTAT, Max ALHAU, Anne BARBUSSE, Anne BAROUSSE, David BARRANCO, Eva Maria BERG, Jean-Louis BERNARD, Patrice BLANC, Anne-Lise BLANCHARD, Jacques BONNEFON, Jean-Pierre BOULIC, Claudine BRAL, Léon BRALDA, Xavier BUFFET, Valérie CANAT de CHIZY, Geneviève CATTA, Édith CHAFER, Gérard CLÉRY, Jean-Claude-Albert COIFFARD, Marie-Lise CORNEILLE, Danièle CORRE, Françoise COULMIN, Michel DIAZ, Kenzy DIB, Michel DUNAND, Pierre ESPERBÉ, Laurent FAUGERAS, Bernard FOURNIER, Nicole HARDOUIN, Elia JALONDE, Hughes LABRUSSE, Michel LAMART, Philippe LEUCKX, Teo LIBARDO, Rémi MADAR, Alain MARC, Hervé MARTIN, Béatrice PAILLER, Michel PASSELERGUE, Catherine PONT-HUMBERT, Georges ROSE, Marie-Claude SAN JUAN,  Sylvie Léa SCOTT, Eugenia SEGURA,  Ara Alexandre SHISHMANIAN, Martin ZEUGMA.

 

Œuvres plastiques : Lionel BALARD, Daniel DUHAMEL-ARRAPEL, Joëlle EYRAUD.

 

Ont fait l’objet de note(s) ou article : Jean-Louis BERNARD, Claudine BOHI, Jean-Pierre BOULIC, Léon BRALDA, Patricia COTTRON-DAUBIGNÉ, Maurice COUQUIAUD, Pierre DHAINAUT, Michel DIAZ, Alain DUAULT, Marion LAFAGE, Jean LAVOUÉ, Ève LERNER, Isabelle LÉVESQUE, Frédéric TISON, Katty VERNY-DUGELAY, Colette WITTORSKI.

 

Le numéro est désormais à 15 €

L’adhésion est la bienvenue.

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